Comment choisir le meilleur traitement contre l’arthrose aujourd’hui

Des millions de genoux grincent, chaque jour, dans le silence pesant des cabinets médicaux. L’arthrose n’a rien d’un mal discret : elle s’invite, s’installe et use les articulations, jusqu’à la douleur tenace. Quand le cartilage capitule, chaque mouvement devient une négociation. Alors, comment choisir un traitement qui ne se contente pas de promettre, mais qui agit véritablement ?

Les médicaments

Face à l’arthrose, plusieurs familles de médicaments se disputent la scène. On retrouve notamment les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les antalgiques, les compléments alimentaires et, dans certains cas, les narcotiques.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens atténuent les douleurs, réduisent l’inflammation et font baisser la fièvre. Les antalgiques, eux, ciblent la douleur mais n’agissent pas sur l’inflammation. Les narcotiques peuvent aussi soulager, mais ils agissent sur le système nerveux, provoquant parfois somnolence et dépendance, une voie à manier avec prudence.

Les compléments alimentaires sont parfois proposés en soutien, seuls ou en association avec d’autres traitements. Ils apparaissent souvent dans la gestion des maladies chroniques comme l’arthrose. Parmi eux, on croise la glucosamine, les insaponifiables d’huiles d’avocat et de soja, les oméga-3 ou l’acide gamma-linolénique.

Certains compléments alimentaires ne conviennent pas à tout le monde. Par exemple, la glucosamine peut modifier la sensibilité à l’insuline. Elle est donc déconseillée chez les personnes diabétiques ou en surpoids. Quant aux insaponifiables d’avocat et de soja, ils peuvent causer des régurgitations. Avant toute automédication, un avis médical reste incontournable.

Les thérapies

Au-delà des médicaments, d’autres approches méritent l’attention. Plusieurs thérapies peuvent s’intégrer dans la prise en charge de l’arthrose :

  • L’hydrothérapie
  • L’étirement
  • La kinésithérapie
  • L’acupuncture

L’hydrothérapie utilise l’eau pour apaiser les douleurs. Cela peut passer par des bains minéralisés ou des bains à remous, selon les besoins. La kinésithérapie mise sur le renforcement musculaire et la récupération de la mobilité, à travers un programme d’exercices adaptés. L’acupuncture, issue de la médecine traditionnelle chinoise, consiste à placer de fines aiguilles sur des points précis du corps pour soulager la douleur. Enfin, les étirements réguliers favorisent la souplesse et aident à conserver une meilleure amplitude de mouvement, un atout non négligeable pour des articulations éprouvées.

La chirurgie

Quand les traitements précédents n’offrent plus de soulagement suffisant, l’option chirurgicale peut s’imposer. Deux interventions se distinguent : l’arthroscopie et l’arthroplastie.

L’arthroscopie permet de visualiser l’intérieur de l’articulation grâce à une petite caméra. Elle offre la possibilité de diagnostiquer et de traiter certaines lésions de façon peu invasive. L’arthroplastie, en revanche, va plus loin : elle consiste à remplacer une articulation usée par une prothèse neuve. Ce sont souvent les hanches ou les genoux qui bénéficient de cette renaissance mécanique.

Soins autoadministrés

Certains gestes simples à pratiquer chez soi contribuent aussi à améliorer le quotidien. Parmi les recommandations, on retrouve l’activité physique régulière, par exemple, une activité d’endurance de 20 à 30 minutes, cinq jours par semaine, ainsi que la perte de poids lorsque cela est nécessaire.

Retrouver un poids adapté réduit la pression sur les articulations et améliore la santé cardiovasculaire. Pour apaiser les poussées douloureuses, l’application de froid limite l’inflammation. Le menthol, quant à lui, est parfois utilisé pour calmer les douleurs superficielles ou les démangeaisons, même si son efficacité reste variable.

Face à l’arthrose, chaque histoire est différente. Le choix du traitement dépendra de la gravité des symptômes, des antécédents médicaux, des objectifs et des conseils du médecin. Reste à chacun de trouver la combinaison qui lui rendra la vie plus légère, à sa mesure. Quitte à transformer, un jour, l’angoisse d’une marche hésitante en un pas décidé vers l’avant.